Bénies soient les éditions Gallmeister et leurs traducteurs/ traductrices

En choisissant ce titre je paraphrase celui du livre de Glendon Swarthout “Bénis soient les enfants et les bêtes“. En 2017, j’ai lu 4 livres édités par Gallmeister (Dans la forêt, Aquarium, Bénis soient les enfants et les bêtes, Une histoire des loups). Des choix très influencés par les conseils de mes libraires, Les Arpenteurs

Dans cette chronique, j’ai choisi de regrouper deux livres Bénis soient les enfants et les bêtes et Une histoire des loups. Outre d’être édités par la même maison, ils ont pour point commun des héros adolescents, livrés à eux-mêmes, en contact avec la nature et des adultes plutôt négligents quand ils ne sont pas malveillants….

Glendon Swarthout, Bénis soient les enfants et les bêtes, traduit de l’américain par Gisèle Bernier

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Six adolescents réunis dans le “Boys Canyon Camp” en Arizona. Issus de riches familles, ils ont été envoyés dans ce camp dans l’esprit de les endurcir. La devise de cette aimable colonie de vacance se résume à ça : “Les lois du tempérament et de la compétition séparaient inévitablement les déviants des gens normaux, les perdants des gagnants.” Forcément, selon ces mêmes lois, notre club des 6 se retrouve – à l’issue de compétitions organisées entre les différents groupes de gamins – affublés du nom de “Pisseux” avec un pot de chambre comme trophée ! (Rien à voir avec le Summer Camp artistique et bienveillant décrit dans le roman de Meg Wolitzer, Les Intéressants).

“Les Pisseux” ont assisté un jour à une scène de chasse qui les a choqués terriblement par sa barbarie. Alors, ils se donnent pour mission de réparer l’horreur. Ils vont y parvenir en défiant tout un tas de règles et en faisant preuve de courage, de solidarité et d’un grand esprit d’entraide. Difficile d’en dire plus sans dévoiler une intrigue qui nous tient jusqu’au bout du livre (173 pages, ça va).

Leurs parents ? L’auteur nous en livre un aperçu à l’occasion de flash-back qui dressent les portraits des six ados cabossés dans leur vie “hors du camp”. Des parents indifférents à la limite de la maltraitance dans leur négligence. Un roman d’initiation ? Oui mais “que deviendront nos héros après une telle expérience”, se demande la lectrice ?

Paru en 1970, ce livre s’est vendu à plus de 3 millions d’exemplaires aux Etats-Unis

Une histoire des loups, de Emily Fridlund, traduit de l’américain par Julian Nivelt

Minnesota, années 80. Madeline, une adolescente de 15 ans vit avec ses parents, d’anciens hippies non-conformistes, dans une maison en forêt. Un couple s’installe en face de chez eux, de l’autre côté du lac. Madeline commence par les observer puis entre en contact avec Petra, toute jeune mère de Paul. Le père, Léo, est absent. Il vient quelquefois. C’est un scientifique dont Madeline découvre progressivement la personnalité plutôt noire et son ascendant malsain sur Petra. Une influence qui aura de graves conséquences sur la vie du petit Paul.

Encore un roman d’initiation ? Sans doute. Dérangeant en raison de l’attitude de Léo et Pétra face à la maladie de Paul, la soumission et l’aveuglement de Pétra et aussi par l’absence des parents de Madeline : ils apparaissent en toile de fond…on se demande parfois s’ils sont indifférents ou s’ils la protègent de loin. C’est troublant. Parallèlement se déroule une histoire d’amitié entre Madeline et Lily, marginale aussi par son mode de vie.

Une histoire des loups, est le sujet que Madeline propose à son professeur M. Grierson ( (un adulte trouble dans ses relations avec Lily) pour participer au tournoi inter-collèges “L’Odyssée de l’Histoire”. Un concours que Madeline veut gagner et pour lequel elle recevra le prix de…. l’originalité.

Ce livre est le premier roman de Emily Fridlund.

Il existe une tradition que j’aime bien chez les auteurs américains : ils rédigent souvent des pages de remerciements à la fin de leur livre. Ils remercient leurs éditeurs, leurs relecteurs, leurs amis, leurs parents, ….tous ceux qui les ont aidés dans l’élaboration de leur livre. Ils citent aussi leurs sources documentaires. Je ne me souviens pas d’avoir lu ce genre de pages à la fin d’un roman français

 

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