En lisant ce roman, on pense immédiatement au Baron perché de Italo Calvino, car le personnage principal, Pietro, passe ses journées dans sa voiture, devant l’école de sa fille.
Pietro vient de perdre sa femme, morte d’une rupture d’anévrisme. Depuis, il se réfugie dans sa voiture d’où il a un point de vue et un recul certain sur le monde. La preuve ? Tout son entourage, professionnel et personnel, lui rend visite dans son nouveau “lieu de vie”. Il y noue même de nouvelles relations : avec la jeune fille qui promène son chien, avec le veuf qui l’observe depuis sa fenêtre et qui l’invite un jour à déjeuner, avec le policier qui, chaque matin, lui garde sa place de stationnement devant l’école.
Pietro évoque rarement sa femme : c’est troublant. Au moment où elle a eu le malaise précédant son décès, Pietro et son frère étaient en train de sauver deux femmes de la noyade. Cette scène de sauvetage qui ouvre le livre est assez étonnante par sa trivialité…Ensuite, on ne peut s’empêcher de se demander si Pietro aimait sa femme ou pas.
Pietro quittera sa voiture “poste d’observation” pour éviter à sa fille les moqueries de ses camarades de classe qui chaque jour l’interrogent sur son père.
C’est une fable.
Lu en 2007
Il faut lire ensuite “Terres rares” du même auteur où l’on retrouve Pietro, le personnage de “Chaos calme” toujours aussi “perché” et dans une situation haletante !
Bonnes lectures….
J’ai offert ce bouquin à mon père il y a quelques années mais il ne m’en a jamais parlé… il faudrait que je le lise car il m’attire bien. J’ai bien aimé le Baron Perché d’ailleurs, dont tu parles en intro. 🙂