Chroniques de l’oiseau à ressort

de Haruki Murakami (10/18)

Il m’en a fallu du temps pour venir à bout des ces 950 pages. J’ai failli souvent renoncer, j’ai sauté des passages (ou plutôt procédé par balayage rapide des pages), mais j’y suis arrivée. Non pas que ce roman soit un pensum ; c’est toujours un plaisir de lire du Murakami. Mais j’ai parfois le sentiment que nous n’avons plus le souffle pour ces formats longs (ceci est un autre débat).

Toru Okada est un homme jeune, apparemment sans histoire, qui vit avec Kumiko, sa femme. Okada est au chômage, volontairement, car il a démissionné d’un poste de comptable sans intérêt. Kumiko travaille dans un journal. Okada ne semble pas pressé de retrouver du travail. En attendant, il s’occupe de la maison et flâne dans le quartier à la recherche de son chat. Il pénètre ainsi dans une résidence abandonnée où il va rencontrer May Kasahara, adolescente désoeuvrée avec qui il passe quelques après-midi.

Tout se déglingue quand Komiko, sa femme, disparaît brutalement sans le moindre signe d’alerte. Auparavant, Okada a reçu des appels téléphoniques étranges provenant de femmes. En cherchant son chat, Okada rencontre deux soeurs aux noms étonnants Malta et Creta Kano, puis un vieil homme qui lui racontera les horreurs qu’il a vécues lors de la guerre entre la Chine et le Japon. Bref, c’est un roman auquel on peut attribuer un certain nombre d’adjectifs clichés : picaresque (avec la succession de rencontres qui dessinent un parcours initiatique pour Okada), foisonnant, magique, etc. On passe en permanence du réel au surréel, dans une atmosphère qui tient autant du manga que de l’uchronie (pour reprendre une expression d’A. Nothomb). Bref, c’est beau et émouvant.

Lu en 2015

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