La fille dans l’escalier

de Louise Welsch, traduit de l’anglais (Ecosse) par Céline Scwhaller, Edition Métailié

Jane et Petra vivent ensemble à Berlin dans le quartier de Mitte. Jane vient d’Ecosse, elle est enceinte. Petra travaille beaucoup, n’est pas souvent présente. Jane maîtrise peu l’allemand et se sent très isolée quand Petra est absente.

Jane entend des cris, des disputes, des pleurs qui proviennent de chez ses voisins : un médecin qui vit seul avec sa fille adolescente, Anna. Jane croise la jeune fille dans l’escalier, outrageusement maquillée, puis la suit dans le métro où Anna repousse et provoque Jane en se livrant à un jeu malsain avec un groupe de punks. Jane est persuadée qu’Anna est maltraitée par son père et va commencer ainsi à mener sa propre enquête. Elle rencontre un vieux couple qui vit dans un bâtiment délabré qui donne sur la cour de son immeuble. Ils donnent le sentiment de vivre comme si le mur n’était jamais tombé. Ils sont les représentants du Berlin d’avant alors que Petra et Jane sont celles du Berlin d’aujourd’hui, mondialisé, d’avant-garde. Jane erre toujours dans l’escalier, même la nuit, guettant le moindre indice qui pourrait confirmer ses soupçons. Elle se met en danger. On a peur pour elle, pour son enfant. Est-ce son isolement dans un pays qui n’est pas le sien qui la rend paranoïaque ou ses soupçons sont-ils fondés ? Jusqu’au bout on s’interroge.

Voilà un livre parfait pour convaincre les piètres lecteurs de thriller tels que moi (j’ai du mal avec le suspens). Je suis restée accrochée et j’ai douté jusqu’à la fin du livre. Et puis j’ai apprécié cette ambiance berlinoise à cheval sur deux mondes : l’un abandonné et l’autre en reconstruction.

Louise Welsch vit à Glasgow où elle est libraire.

Lu en 2016

 

 

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