traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Paule Guivarch
Voici une tentative de réduction d’un grand livre – La Grande Maison de Nicole Krauss – à un petit résumé. Prenez votre souffle et plongez.
Les personnages de La Grande Maison et leurs histoires parallèles, fonctionnent par couples (ou presque). Tous sont reliés par un bureau à 19 tiroirs (dont un fermé à clé), qui aurait appartenu au poète espagnol Federico Garcia Lorca. Plusieurs personnes sont à la recherche de ce bureau. Selon Nicole Krauss, ce bureau est “une métaphore très souple. Il n’a pas le même sens selon les personnages.”
Nadia, écrivaine new-yorkaise commence le récit. Elle rencontre Daniel Varsky qui lui confie le le bureau en dépôt. Nadia ne reverra jamais Daniel reparti au Chili où il périra dans les prisons de Pinochet (nous sommes en 1974).
Aaron, est un procureur israélien retraité. Après la mort de sa femme, il voit revenir de Londres son fils Dov avec qui il a toujours entretenu des relations complexes. Dov a toujours été considéré par son père comme un enfant à problème et sa vocation d’écrivain contrarie Aaaron.
Arthur Bender est professeur de littérature anglaise à Oxford. Son épouse, Lotte, est d’origine juive allemande, victime, avec sa famille des nazis. Lotte est celle qui a donné le bureau à Daniel Varsky. Quels sont les liens entre Lotte et Daniel ?
Isabel, new-yorkaise, étudie à Oxford. Elle y rencontre le couple mystérieux formé par Yoav Weisz et sa soeur Léah. Tous deux vivent dans une grande maison, à Londres. Leur père, George Weisz, est un antiquaire qui parcourt le monde à la recherche des biens volés aux juifs par les nazis. Il tente notamment de retrouver le mobilier de l’appartement de ses parents saisi par la gestapo à Budapest. George Weisz révèlera à Arthur Bender qui est le père de Daniel Varsky et quelques pages auparavant nous aurons compris qui était sa mère…
Plutôt que d’essayer de relier les personnages et leurs histoires, je suggère de se laisser porter par ce livre à l’écriture très fluide. Il est question de la mémoire de l’humanité, de la transmission de l’histoire du peuple juif et d’une destinée qui appartient à notre histoire universelle.
Comment faire pour ne pas égarer le lecteur ? Dans un entretien donné en 2011 lors de l’émission La Grande Librairie, Nicole Krauss avait assuré “faire confiance au lecteur“. “Pour moi tous les romans sont une maison. Je commence par l’intérieur. Je pense en termes de symétrie, d’équilibre. C’est une architecture.”
Ce livre a l’air très intéressant. Merci