Le carnet d’or

De Doris Lessing, Le Livre de Poche, traduit de l’anglais Marianne Véron

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Paris, 2013

Les auteurs contemporains ne sont pas très exigeants avec leurs lecteurs. Ils nous facilitent l’effort de lecture. Voilà la réflexion que je me suis faite en refermant Le carnet d’or, publié en 1962 et traduit en français en 1976.

J’avais commencé à le lire quand j’étais jeune et je ne suis pas allée jusqu’au bout. Je n’avais pas accroché. Et là, bingo ! J’ai avalé (après avoir mâché longuement) les 765 pages. Comme quoi….ça vaut toujours le coup de reprendre un livre longtemps après pour confirmer ou renverser ses anciennes impressions.

La structure du livre est élaborée en 4 chapitres intitulés “Femmes libres”, chacun étant découpé en 4 carnets de couleur différente. Ce sont les carnets que tient Anna Wulf. Les femmes libres, ce sont Anna et son amie Molly, comédienne. Toutes deux sont des artistes, communistes (et en train de devenir des ex-communistes), chacune élevant seule un enfant unique dans le Londres des années 50. Anna est l’auteur d’un livre “Frontières de guerre”, qui a remporté un grand succès et dont elle a du mal à se départir pour écrire à nouveau.

Le roman s’ouvre par un dialogue époustouflant entre Anne, Molly et Richard (l’ex-mari de Molly). Un dialogue orageux dans lequel il est question de l’éducation des enfants, du parti communiste, de la situation économique de l’Angleterre, de la condition des femmes, …Autant de thèmes repris dans le livre et sous-traités dans les carnets d’Anna qui s’emboîtent dans une habile construction en abyme.

“Femmes libres ” est un qualificatif que Molly et Anna méritent amplement. Leur façon d’assumer leur liberté, leurs relations avec les hommes, avec leurs enfants sont loin des conventions de leur époque, même si le prix à payer (la solitude ?) est parfois lourd à porter.

Et le carnet d’or ? Il apparaît seulement à la fin du livre et synthétise tous les autres : “une collection de morceaux d’Anna et un apaisement”.

Lu en 2017

 

 

 

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