De Fabrice Humbert – Editions Gallimard
Voici un livre qui nous parle de l’Amérique que nous adorons détester et ressasser les travers en oubliant volontiers que le bon et le mauvais finissent toujours par traverser l’océan.
Je tente un nouveau format à l’occasion d’un essai de matériel : la vidéo. Ce sera peut-être le seul et unique essai. Merci à mes abonnés (et aux autres) de m’écrire pour me dire s’ils arrivent à lire facilement cette vidéo.
Et pour compléter…
Sur la relation du narrateur avec son passé :
“(…) les habitants de Drysden sont tous doublés de leur passé, l’adolescent escorte l’adulte, la photographie en noir et blanc s’impose à l’image. Je ne peux considérer ce qu’ils sont, je sais trop ce qu’ils ont été, sans doute parce que je n’en suis jamais sorti pu parce que j’ai bâti ma vie contre ce passé, contre les années à Drysden.”
Sur la mise en scène d’un fait divers à l’aide du mélange fiction/réel (on a retrouvé une basket de la victime) :
“La basket de Clara Montes est un effet de réel. En soi, l’événement est insignifiant mais il faut déchaîner les passions de la représentation, relancer encore et toujours la fièvre de l’émotion. Le détail a été soigneusement choisi comme le conseillait le site américain : le corps de Clara Montes désormais enterré, la présence de sa chaussure en est la métonymie et cela à travers le pied, la pantoufle de vair des contes.”
Le récit au temps du coronavirus
Le terme de récit est très régulièrement utilisé dans les médias comme pour nous signifier qu’il peut s’appliquer à n’importe quel événement. “Une relation écrite ou orale (de faits vrais ou imaginaires)” : telle est la définition donnée par le dictionnaire du mot “récit”.
Un exemple avec ce titre lu dans la presse pendant le confinement : “Le récit du pouvoir sur le coronavirus a eu pour fonction de masquer les lacunes de l’Etat”. Ce titre sous-entend donc que le récit est fabriqué avec une intention mais on peut aussi penser que l’article façonne un récit à partir de son opinion sur l’action des pouvoirs publics. Cela me paraît vertigineux et je ne cesse de m’interroger sur l’utilisation de ce mot récit à toutes les sauces.
Merci Elodie. Peut-être que j’en ferai d’autres si mes “assistants” sont d’accord !
Merci Elodie…c’était un essai à renouveler si mes “assistants” sont d’accord !
Super la vidéo! J’ai téléchargé le livre sur ma kobo .
J’espère que tu en feras d’autres….
Élodie