L’irremplaçable trésor
de Paul Veyne (Albin Michel)
“Malgré mon âge avancé, c’était mon devoir d’ancien professeur et d’être humain de dire ma stupéfaction devant ce saccage incompréhensible et d’esquisser un portrait de ce que fut la splendeur de Palmyre qu’on ne peut plus désormais connaître qu’à travers les livres.”
J’aime bien la précision “mon devoir d’être humain”, …Pour qui n’a jamais entendu parler de la grandeur de cette cité dans l’Antiquité, un petit livre simple et érudit. Avec Pompéi et Ephèse, Palmyre était, paraît-il, un des plus somptueux site gréco-romain. P. Veyne rappelle que les Romains étaient ouverts à d’autres cultures et qu’ils adoptaient facilement les dieux des pays qu’ils colonisaient ou adaptaient leurs divinités aux croyances locales (le syncrétisme comme exemple de tolérance, E. Carrère aborde cette question également dans Le Royaume).
Conclusion de Paul Veyne :
“Oui, décidément, ne connaître, ne vouloir connaître qu’une seule culture, la sienne, c’est se condamner à vivre sous un éteignoir.”
Lu en 2015