Pourquoi lire Déborah Lévy ?

J’ai offert plusieurs fois les livres de Déborah Lévy dont la lecture a été une grande découverte et un véritable bonheur de lecture. Mais pourquoi n’en ai-je jamais parlé dans Livres en Pile ?

Déborah Lévy est une écrivaine britannique dont les livres ont été traduits récemment en France. Le coût de la vie, a obtenu le prix Femina étranger en 2020. Ce livre est le récit d’une conquête de la liberté par une femme qui vient de divorcer et qui s’installe avec ses deux filles dans un immeuble délabré au nord de Londres. “La meilleure décision de ma vie a été de ne pas regagner ce navire“, avoue la narratrice en faisant référence au “naufrage” de son mariage, “Mais où aller ?” Son vélo électrique, ses filles et l’écriture vont former le cercle de sa nouvelle vie.

La grande qualité du récit est de ne jamais pencher du côté de la complainte de la femme blessée. Il n’est jamais question de l’ancien mari. Le coût de la vie est le récit d’un nouvel apprentissage de la liberté, malgré une nouvelle vie difficile dans le quotidien : “Un exercice d’humilité, une expérience dure, profonde, intéressante“. Elle poursuit : “La liberté n’est jamais libre : quiconque s’est battu pour être libre sait ce qu’il en coûte.” Le propos d’une femme qui gagne en vigueur après 50 ans.

Dans “Ce que je ne veux pas savoir“, D. Lévy revient sur son enfance en Afrique du Sud, les années de militantisme de son père emprisonné pour ses idées, son arrivée en Angleterre. Je me souviens des premières pages de ce livre quand D. Lévy évoque son arrivée à Majorque où elle s’est retirée quelque temps pour écrire. Un moment un peu effrayant et exaltant à la fois : elle se perd dans le noir avant d’arriver à la maison où elle doit loger mais elle reste calme comme si ce moment était une étape à passer avant d’accéder à ce lieu où elle va s’isoler pour écrire.

J’ai offert les livres de Déborah Lévy à des amies car je tenais à partager mon enthousiasme. Le bonheur de découvrir un auteur reste toujours intact même quand on lit beaucoup. Les moments où on se sent blasés sont compensés par la joie de la découverte, la rencontre avec des auteurs. C’est irremplaçable. Pour moi, Déborah Lévy est dans la lignée de deux grandes écrivaines anglaises que j’apprécie beaucoup : Virginia Woolf et Doris Lessing qui reçut le Prix Nobel de littérature en 2007.

Et je n’ai toujours pas répondu à la question posée en début de cet article…

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