Victor Hugo vient de mourir

de Judith Perrignon, Edition L’iconoclaste

J’aime bien les reportages de J. Perrignon, dans le Monde Magazine, ses portraits dans Libé.

1er juin 1885 : 2 millions de personnes suivent les funérailles de V. Hugo dans Paris. Il est mort le 22 mai 1885. Le cortège s’est déployé de l’Arc de Triomphe au Panthéon. J. Perrignon nous raconte l’événement depuis les dernières heures du grand homme jusqu’à l’arrivée du corbillard au Panthéon.

Un grand moment pour l’Eglise comme pour la laïcité. Jusqu’au bout VH a refusé les sacrements. Jusqu’au bout, ce n’était pas gagné : va-t-il demander un prêtre ou pas ? Dans son testament (extrait cité page 58), le poète avait écrit :

“Je donne cinquante mille francs aux pauvres, je désire être porté au cimetière dans leur corbillard. Je refuse l’oraison de toutes les Eglises. Je demande une prière à toutes les âmes. Je crois en Dieu.”

Quand VH est mort il habitait une avenue qui portait déjà son nom ! J. Perrignon raconte que, déjà, pour ses 79 ans, 600 000 personnes avaient défilé sous ses fenêtres !

Le récit des quelques jours qui ont précédé les funérailles est polyphonique : par les voix du Préfet, de journalistes, de représentants des syndicats, de partis, d’anciens communards. J. Perrignon privilégie “les voix du peuple”, celles qui ne veulent pas se faire confisquer l’événement par la police (mais leurs banderoles, elles, seront confisquées).

Une lecture vraiment instructive.

Page 181 : extrait d’une lettre de V. Hugo à un ami

“Que d’âmes douces et tendres au-dessus de nous dans le bleu sombre de la mort. Vous les voyez, n’est-ce-pas ? Moi aussi. Aimons-nous.”

Lu en 2016

 

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1 réponse à Victor Hugo vient de mourir

  1. Sophie de Paris dit :

    ça donne vraiment envie de lire Judith Perrignon. Quel auteur pourrait de nos jours susciter un tel engouement lors de ses funérailles? Et ça donne aussi envie de (re ?) lire l’ami Victor, le Michaël Jackson de la littérature. Merci pour cette découverte.

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