Watership Down

de Richard Adams, éditions Monsieur Toussaint Louverture, traduction de l’anglais par Pierre Clinquart, entièrement revue et corrigée

Watership Down est l’histoire d’une colonie de lapins obligée de quitter sa garenne menacée par les hommes. Ainsi résumé on peut se dire qu’il s’agit d’un livre pour enfants. Tout est parti d’une histoire que Richard Adams racontait chaque soir à ses deux filles. Il en a tiré ensuite ce livre qui n’est pas un livre pour enfants stricto sensu.

Richard Adams est mort en décembre 2016. J’ai découvert son livre au même moment grâce aux éditions Monsieur Toussaint Louverture et leur formidable “catalogue” de livres “tonitruants” (cette maison d’édition a fait aussi découvrir en France Karoo de Steve Tesich). Watership Down est paru en 1972, il a été traduit en 25 langues et vendus à 50 millions d’exemplaires dans le monde. Il était temps qu’on le lise en France !

watership-downCe n’est donc pas un livre pour enfants mais plutôt une épopée à hauteur de lapins. Donc, un groupe de lapins quitte sa garenne car l’activité des hommes menace son habitat. L’alarme est donnée par Hazel et son frère Fyveer qui, grâce à ses prémonitions, a senti venir le danger. Les deux frères ont du mal à convaincre leur communauté. Seul un petit groupe décide de partir et le livre raconte leur exil semé de péripéties jusqu’à leur arrivée à Watership Down. Le récit est découpé comme une épopée et rythmé par des rencontres avec d’autres communautés de lapins (certaines soumises aux hommes), des scènes de batailles et des récits tirés de la mythologie des lapins qui se transmettent la légende de leur ancêtre : Shraavishâ.

Je reconnais ne pas avoir toujours été très attentive ni très sensible à la lecture des aventures de ces lapins mais le livre est très intéressant pour qui s’intéresse à la littérature anglaise (il faut lire le dossier consacré à ce livre sur le site de la maison d’édition, très informatif sur l’auteur et sa place dans la littérature anglaise). L’auteur nous place à hauteur de l’herbe de la garenne sans prêter des comportements humains à ses héros (même si on les juge courageux, bons stratèges, organisés, etc…on n’est pas dans les Aristochats).

La couverture du livre est très belle (Mélanie Amaral et Toussaint Louverture).

Lu en 2016

 

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3 réponses à Watership Down

  1. CAMBAZARD dit :

    Je viens de terminer ce livre, et il m’a vraiment plu! C’est une histoire de lapins qui vont construire une nouvelle garenne et devront faire face à bien des embûches. Les dialogues sont savoureux, l’auteur a créé une façon de s’exprimer loin de tout anthropomorphisme et c’est très réussi. L’auteur a même mis une point un langage commun qui permet aux lapins de comprendre les mulots, les rats, les oiseaux… On tremble pour eux, on espère qu’ils n’attraperont pas les Yeux blancs, on s’attache à chacun des protagonistes. La description de vilous humains (vilou = prédateur), avec leurs voitures et leurs bâtons blancs (cigarettes) est amusante. Un régal!

  2. isacosta2013 dit :

    Et voilà comment on réécrit l’histoire ! Non seulement Biffou n’avait rien d’un fauve (si ce n’est la couleur de sa robe) mais en plus il était loin d’être aussi courageux que la communauté de Wartership Down ! Je suis sûre que son souvenir a influencé mon jugement sur ce livre. Allez ! sans rancune Biffou…repose tranquille au paradis des lapins aux côtés de ton ancêtre Shraavishä.

  3. Les aventures du Biffou (diminutif affectueux de Corn-Beef) à Val d’Isère, c’est pas mal non plus dans le genre. Extrait d’une réplique culte à la John Irving: “Il m’a mordu!”, s’indigne, interloquée une amie de sa maîtresse qui avait fait l’effort de le caresser… Mais la jeune femme avait une voix aigüe. Et le Biffou n’a pas supporté. Il faut se méfier des lapins, quand ils viennent de Bourgogne, ce sont parfois des fauves.
    Merci de m’avoir rappelé ce grand moment!

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